NOUS NE SOMMES PAS SEULES

J’ai sous la plante des pieds des langues aiguisées
J’irai marcher sur tous les crânes dégarnis des décideurs aguerris
J’irai marcher sur les dents des bouffeurs de droits, des bouffeurs de lois, des bouffeurs de choix
J’irai danser danser danser dans les cimetières du patriarcat
On déterrera les enfonceurs pour les donner en pâture aux chiennes affamées
On fera danser danser danser leurs cadavres dans les lumières bleues des lampadaires
On aura l’air de rien
Mais t’inquiète pas Mais t’inquiète pas
J’irai tendre la main
J’irai tendre la main
J’irai tendre la main
Je construirai les mausolées de toutes ces pensées restées pensées
Je donnerai à boire aux terres sous lesquelles vivent les corps défaits des femmes défaites
Les corps défaits des femmes défaites
Dans la bataille, dans la bagarre qui ne portent pas de noms.
Bataille de perte. Bagarre sans sol.
Ami amie viens poser les fleurs
Chardons glacés, là tout près de nos cœurs.
Et dans nos corps comme dans nos yeux deux esprits se tiennent
la main
Et deux esprits nous massent la nuque
Les mains pleines d’ongles nous gratterons la terre
Pour y planter nos yeux et nous verrons et nous verrons
Les corps sans baillons
Les corps qui disent :
Nous ne sommes pas seules.
Les corps qui dansent:
Nous ne sommes pas seules.
Les corps qui disent :
Nous ne sommes pas seules.
Les corps qui dansent:
Nous ne sommes pas seules.

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